Barrage de Sivens : Débats houleux au Conseil départemental

Suite au nouveau rapport des experts mandatés par la ministre de l’Environnement (qui n’est même pas venue : « Elle est où la Ségolène ? » éructait à bon droit un agriculteur en colère qui aurait bien voulu profiter de sa présence (des femmes qui ressemblent à des femmes il n’en voit pas beaucoup), le CG 81 se réunira pour décider, en toute démocratie, du sort à réserver au site de Sivens. Dès avant, nous nous sommes enquis auprès de ses membres de leur avis sur la question. A la demande de ses con-frères et con-soeurs, c’est Thierry Carcenac, président du CG 81, qui s’est exprimé en 1er, les autres lui ont emboîté le pas. Nous vous livrons leurs avis respectifs.

Thierry Carcenac, l’ancien plus jeune conseiller
La seule chose à retenir du rapport, c’est la reconnaissance d’un réel besoin en eau dans la vallée du Tescou. Je me suis arrêté de le lire après cette notification, pour le reste je me suis fié au résumé synthétique qu’en a proposé la Dépêche, toujours chargée de décortiquer pour moi les dossiers importants, tâche dont elle s’acquitte avec brio, j’en profite pour la remercier. Pour la décision à prendre, il faudra une petite expertise et une petite analyse (mais petites l’analyse et l’expertise, j’ai pas que ça à faire il faut que je prépare ma future réélection). NéanmoinSSe, le préalable à tout ça, c’est que les zadistes s’en aillent d’un endroit qui appartient à quelqu’un. La propriété, c’est pas le vol, ça se respecte, il faut qu’on nous laisse faire ce qu’on veut sur cet endroit qui appartient à quelqu’un.

Maryline Lherm (voir photo ci-dessus)
Je n’ai pas lu le rapport, je m’en fie à ce que nous en a dit Thierry. Pour la décision à prendre, il faudra une petite expertise et une petite analyse (mais petites l’analyse et l’expertise, j’ai pas que ça à faire il faut que je prépare ma future réélection). Mais, le préalable à tout ça, c’est que les zadistes s’en aillent d’un endroit qui appartient à quelqu’un. La propriété, c’est pas le vol, ça se respecte, il faut qu’on nous laisse faire ce qu’on veut sur cet endroit qui appartient à quelqu’un.

Jacques Valax, dit « Poutine »
Je n’ai pas lu le rapport, je m’en fie à ce que nous en a dit Thierry. Pour la décision à prendre, il faudra une petite expertise et une petite analyse (mais petites l’analyse et l’expertise, j’ai pas que ça à faire même si moi faut pas que je prépare ma future réélection). Cependant, le préalable à tout ça, c’est que les zadistes s’en aillent d’un endroit qui appartient à quelqu’un. La propriété, c’est pas le vol, ça se respecte, il faut qu’on nous laisse faire ce qu’on veut sur cet endroit qui appartient à quelqu’un.

[La menace de démission de Jacques Valax n’est plus d’actualité puisqu’il ne se représente pas à son siège de conseiller général. Ainsi il pourra tenir sa parole tout en profitant jusqu’au bout de ses émoluments, les temps sont durs pour tout le monde,ndlr].

Pierre Verdier, notre défenseur départemental de la liberté d’expression
Je n’ai pas lu le rapport, je m’en fie à ce que nous en a dit Thierry. Pour la décision à prendre, il faudra une petite expertise et une petite analyse (mais petites l’analyse et l’expertise, j’ai pas que ça à faire il faut que je prépare ma future réélection). Toutefois, le préalable à tout ça, c’est que les zadistes s’en aillent d’un endroit qui appartient à quelqu’un. La propriété, c’est pas le vol, ça se respecte, il faut qu’on nous laisse faire ce qu’on veut sur cet endroit qui appartient à quelqu’un.

Georges Paulin, notre recordman mondial des cumuls (pas moins de 30 postes de titulaires)
Je n’ai pas lu le rapport, je m’en fie à ce que nous en a dit Thierry. Pour la décision à prendre, il faudra une petite expertise et une petite analyse (mais petites l’analyse et l’expertise, j’ai pas que ça à faire il faut que je prépare ma future réélection). Pourtant, le préalable à tout ça, c’est que les zadistes s’en aillent d’un endroit qui appartient à quelqu’un. La propriété, c’est pas le vol, ça se respecte, il faut qu’on nous laisse faire ce qu’on veut sur cet endroit qui appartient à quelqu’un.

Nous n’avons pas interrogé Jacques Pagès (seul élu du département à avoir voté en 2013 contre le barrage de Sivens), Roland Foissac ni Serge Entraygues, parce qu’on ne peut pas donner la parole à tout le monde et qu’il faut bien que certains puissent jouir du droit de se taire dont nous disposons tous (certains plus que d’autres) dans une démocratie.

NéanmoinSSe, la diversité des avis exprimés laisse attendre des débats houleux à la prochaine réunion du CG 81. Le suspens reste entier quant à la décision qui sera prise.

Rosa Jaurès pour le Journal Détarné