Elections départementales dans le Tarn : on ne change une équipe qui gagne

C’est une Maryline ragaillardie, qui a presque fini de larmoyer sur les malheurs des riverains du Tescou terrorisés par des zadistes traqués et bastonnés que le Journal Détarné a rencontrée. Même si elle n’est pas encore parfaitement soulagée, l’éradication des zadistes — cette sale engeance — n’étant pas complète, La dame patronesse, fraîchement réélue au Conseil départemental (anciennement Conseil général), se porte bien comme nous avons pu le constater. Elle a décidé de nous accorder un long monologue. Nous sommes revenus, avec elle, sur son vote injustement controversé en faveur de Thierry Carcenac à la présidence du conseil départemental.

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Les leçons d’amitié de Maryline Lherm

« Il n’y aucun opportunisme de ma part à ne pas avoir voté pour le candidat du groupe dont j’ai reçu l’investiture. Ce n’est pas une démarche politicienne de ma part. Je n’étais pas sous l’étiquette PS parce que je voulais pouvoir me présenter face à Pierre Verdier et l’emporter sur lui ; mais Paul [Paul Salvador, son co-listier, maire de Castelnau de Montmirail, aussi fidèle qu’elle en amitié, ndlr] et moi avons toujours été attachés à Thierry et le resterons. On ne lâche pas ainsi des amis qui servent nos intérêts. J’ai toujours eu à coeur de ne pas faire passer la politique avant les droits de l’amitié, surtout quand cette amitié sert mes intérêts. C’est un principe.

Avec Thierry, nous nous sommes beaucoup soutenus quand les chevelus sont venus entraver la politique probe, intègre et écologique que nous menions pour saccager la forêt de Sivens et la placer au service de l’irrigation du maïs. Ce sont des choses qu’on n’oublie pas. Thierry pourrait me parrainer pour me faire entrer à la CACG afin que nous puissions continuer à œuvrer les mains libres.

Je suis une femme libre, en effet, on ne m’achète pas. Vous auriez voulu que je le lâche ? On me l’aurait reproché tout autant, lui surtout, et c’était me mettre en difficulté quand je savais qu’il serait président du CG, que je vote ou non pour lui. Et puis d’un point de vue politique je me sens en parfait accord avec moi-même : en faisant accéder Thierry à la présidence du CG je ne renie aucune de mes idées de droite, ni même d’extrême droite. Comme l’a souligné Paul dont je reprends les propos parce qu’avec lui aussi je forme une équipe soudée par les liens de l’amitié intéressée ‘nous ne renions ni notre sensibilité d’extrême droite ni notre philosophie de l’intérêt plus ou moins bien compris ; nous n’avons pas changé de maillot ni retourné notre veste, ni nos chemises noires, nous sommes dans la continuité de ce que nous avons toujours fait, œuvrer dans le sens de notre intérêt ; il a raison Paul.

C’est bien et mérité qu’il ait pu, par le biais de la politique que nous avons menée, obtenir la vice-présidence en charge du tourisme, il va pouvoir créer efficacement l’illusion que la retenue de Sivens sert le tourisme tarnais et non l’irrigation du maïs. Et puis le temps des débats est terminé, maintenant on a notre siège au CG, on en fait ce qu’on veut, on n’a pas de compte à rendre. Et j’ajouterai que les pratiques de Philippe Folliot n’ont pas été aussi élégantes que ce que j’attendais dans la campagne électorale : il m’a rarement fait de compliments sur mes tenues ; Thierry, lui, il m’avait amenée à Paris. J’ai ma conscience pour moi. D’ailleurs ma partenaire et conseillère à la mairie de Lisle, Pascale Puibasset, une fidèle amie encore, a approuvé mon vote, son aval me dit que je suis dans mon bon droit, Pascale est toujours une femme aux idées d’homme de bon conseil. Les autres amis-membres de la FDSEA 81 approuvent aussi mon vote ».

Cette argumentation qui dessine une ligne politique claire nous a parfaitement convaincus. Pour maintenir le débat cher à la presse locale tarnaise, nous sommes allés interroger Thierry Carcenac pour savoir ce qu’il pensait de ce ralliement à sa candidature : « Ce n’est pas un ralliement, nous corrige ce Charlot, Maryline m’a toujours soutenu et je lui ai toujours rendu la pareille. Nous sommes très complices, nous avons beaucoup manigancé ensemble. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Ce sont des échanges de bons procédés, nous nous rendons mutuellement service. Ce n’est pas parce qu’on fait de la politique qu’on n’a pas le sens de l’amitié. Je n’ai rien d’autre à ajouter, j’ai du « travail », je dois préparer le nouveau PLU (Plan local d’urbanisme, ndlr) de Lisle sur Tarn que je confierai à Maryline pour qu’elle le fasse accepter en conseil municipal. On bosse, nous, on n’a pas le temps de monter des ZAD, ni de prendre notre retraite ».

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